Sur la cithare chinoise : guzheng
“Regarder les pivoines en voiture, entendre la cithare à cheval.” Proverbe de l'époque Tang
Photo © Daniel Gillet
Instrument traditionnel de musique à cordes pincées, la cithare chinoise (guzheng ou zheng) vient de la famille des cithares sur table qui inclut également l'ancienne cithare chinoise qin (avec 7 cordes et sans ponts), le koto japonais, le gayageum coréen, le dan-tranh vietnamien et le yatag mongol.
La cithare chinoise d'aujourd'hui a 21 ou 23 cordes qui sont placées sur 21 ou 23 ponts (en bois) amovibles, utilisés pour accorder l'instrument. La main droite pince les cordes avec des plectres (fabriqués en écaille de tortue), tandis que la main gauche touche les cordes pour produire la hauteur des notes voulues ainsi qu'une grande diversité de timbres étonnants.
Les plus anciennes traces du guzheng datent du Ve siècle (avant J.-C.). À l'origine, cet instrument se jouait au sein d'ensembles de musique de cour. Elle était un instrument particulièrement populaire aux époques Qin (206 avant J.-C.) et Tang (618-907 après J.-C.). Au fil de l'histoire, son répertoire s'est étendu, se fondant graduellement dans les styles locaux d'opéra, de chant narratif et de musique folklorique.
Depuis 1850, la cithare chinoise est devenu un instrument soliste, riche et important. En 1961, les maîtres Xu Zhengao et Wang Xunzhi inventaient la cithare contemporaine de 21 cordes. Aujourd'hui, ses techniques sont très complexes, son répertoire traditionel, retrouvé, est large et ses styles de jeu très divers. Depuis les années quatre-vingts, son répertoire moderne comporte aussi des compositions d'avant-garde et de jazz.